Couverture 2869311788 Lafcadio Hearn

Dans la grotte des fantômes d’enfants
et autres textes sur le vieux Japon

Traduit de l’anglais par Philippe Bonnet, préface de Denise Brahimi

En 1890, Lafcadio Hearn, journaliste et écrivain irlandais, quitte le monde occidental où il a passé ses quarante premières années pour se rendre au Japon. Il ne le sait pas encore, mais ce pays deviendra sa patrie d’adoption jusqu’à sa mort en 1904 – un choix que jamais, semble-t-il, il ne regretta. Dans les articles qu’il envoie à des journaux américains, il dépeint le Japon encore traditionnel dont il fait la découverte bouleversante. Loin d’être effrayants, les fantômes d’enfants des grottes marines qu’il visite sont empreints d’une douceur et d’une tendresse qu’il n’avait sans doute jamais ressenties auparavant. Il en va de même du fiancé ensorcelé et de la danseuse aimante des deux contes qu’il relate. Le monde quotidien, celui des usages domestiques, des bouquets, des jardins, est d’une beauté à la fois simple et subtile.
L’âme sensible de Lafcadio Hearn trouve là une sérénité propre à combattre ses pires angoisses. Pour le poète qu’il était, vivre au Japon a été comme un rêve, de ceux qui vous emplissent d’un inexplicable bonheur, comme si la mort, quoique omniprésente, loin de faire peur, s’y trouvait sublimée.

Denise Brahimi, auteure de la préface, est une spécialiste de littérature comparée. Ayant enseigné à l’université Paris VII, elle a publié de nombreux ouvrages sur des écrivains tels que Guy de Maupassant, Isabelle Eberhardt ou Georges Simenon, sur les récits de voyages au Maghreb, ainsi que sur le cinéma et la peinture.

Paru en septembre 2024, 222 pages, 14 x 22 cm
16,00 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-178-7
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Couverture 2869311761 Maréchal Marmont

Missions et voyages des Balkans à l'Ukraine
Genèse d'un modèle russe d'expansion coloniale

Texte établi et présenté par Jean-Jacques Tatin-Gourier

Les deux œuvres de Marmont, maréchal du Premier Empire, dont nous publions ici des extraits : son Voyage en Égypte comprenant la traversée de l’Ukraine (1837-1838) et la section de ses Mémoires consacrée à sa gouvernance des Provinces illyriennes, soit la Slovénie et la Croatie actuelles (1856-1857), permettent de comprendre la genèse d’un modèle russe d’expansion coloniale très prégnant dans la France qui, en 1830, se lance à la conquête de l’Algérie.
Marmont revendique la création de ce modèle dans sa gestion des parties croates alors occupées par les Français et en déplore le caractère éphémère, lié à l’effondrement de l‘empire européen créé par Napoléon.
Et c’est précisément ce modèle qu’il affirme retrouver avec enthousiasme dans ce qu’il appelle la « Russie méridionale », en fait l’Ukraine et la Crimée sous contrôle russe depuis la fin du XVIIIe siècle. Son admiration pour la Russie de Nicolas Ier (qui vient de mater l’insurrection polonaise) est absolue : si l’empire français a eu un caractère éphémère, l’empire russe semble engagé sur la voie d’une expansion et d’un progrès illimités.
Ce modèle russe militaro-social d’expansion coloniale sera discuté et vivement critiqué pendant les vingt années qui suivent la conquête de l’Algérie, où Bugeaud lui-même a projeté de mettre en place des « colonies militaires ». Et Marmont sera dénoncé comme propagandiste complaisant et trop zélé des ambitions expansionnistes de l’autocratie russe.

Jean-Jacques Tatin-Gourier est professeur émérite de littérature à l’université de Tours et spécialiste de l’histoire de la pensée politique de 1750 à 1850.

Paru en octobre 2023, 216 pages, 15,5 x 23 cm, bibliographie
21,00 €Histoire | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-176-3
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Couverture 2869311745 Lafcadio Hearn

La Légende d'Urashima Tarô et autres histoires de fantômes

Traduit de l'anglais par Philippe Bonnet, préface de Denise Brahimi

Histoires de fantômes mais encore ? Les fantômes sont des revenants, et ce que Lafcadio Hearn veut faire revenir grâce à eux, c’est un passé menacé d’une perte irréparable dès le moment où l’ouverture du pays aux influences étrangères (1868) l’ont livré sans réserve à la modernité.
À cette perte, il oppose le barrage de l’écriture, écrivain lui-même autant que folkloriste et s’aidant de la littérature occidentale qu’il met au service de la mythologie japonaise. Les récits qu’il nous livre sont horrifiques, mais aussi enchanteurs : d’une manière bien à lui, il se bat contre les fantômes ou se laisse séduire par eux, pendant les quatorze ans de vie qu’il leur a consacrés.
Les personnages de ces histoires un peu étranges, du moins les plus impressionnants, sont des fantômes qui, malgré leur apparence, diffèrent des êtres humains, même s’ils partagent avec eux, non sans violence, beaucoup de passions et de sentiments. Amour et effroi se mêlent alors dans un monde où vacillent parfois les limites entre le féerique, le fantastique et le réel.
Lafcadio Hearn lui-même est impliqué dans ce vacillement, car ces fantômes sont aussi les témoins d’un autre temps qui le hante et le fascine, que ce soit le sien ou celui du pays tout entier.

Paru en septembre 2023, 222 pages, 14 x 22 cm
16,00 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-174-9
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Couverture 2869311710 Lafcadio Hearn

Kwaïdan
Histoires et études de choses étranges

Traduit de l'anglais par Sabine Boulongne et Jacqueline Lavaud, préface de Denise Brahimi

Quiconque s’intéresse au Japon devrait connaître et aimer Lafcadio Hearn (1850-1904). Il en est ainsi pour les Japonais eux-mêmes, qui lui vouent la plus grande admiration et n’ont pas hésité à adapter son livre au cinéma (Masabi Kobayashi, Kwaïdan, 1965).
En effet, Lafcadio Hearn a su mettre sa sensibilité riche et complexe au service de ce que l’on appelle communément l’âme japonaise, à travers un ensemble de contes populaires, de légendes et de croyances transmises pendant des siècles par la tradition.
De 1890, date de son arrivée à Yokohama, jusqu’à sa mort à Tokyo en 1904, il a pu connaître, notamment grâce à son épouse japonaise, fille de samouraï, un Japon qui commençait à se moderniser, mais restait proche encore de l’imagination du passé.
Les légendes rapportées dans Kwaïdan donnent une idée de toute cette richesse qu’il a voulu sauver. Il y parvient d’autant mieux que, par un admirable mimétisme, il a su se couler dans l’esthétique de son pays d’adoption.

Paru en mars 2023, 180 pages, 14 x 22 cm, Texte intégral
13,57 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-171-8
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Couverture 2869311729 Lafcadio Hearn

Kokoro
Au cœur de la vie japonaise

Traduit de l'anglais par Sabine Boulongne et Jacqueline Lavaud, préface de Denise Brahimi

Fils d'un chirurgien de la marine anglaise et d'une Grecque, vagabond assoiffé de voyages, mais aussi traducteur talentueux de Théophile Gautier, de Flaubert et de Maupassant, Lafcadio Hearn découvre à quarante ans le Japon et s'y installe pour ne plus en repartir. Il se convertit au bouddhisme, épouse une Japonaise et consacre à son pays d'adoption de nombreux ouvrages.
Avec Kokoro, sans doute l'un de ses livres les plus émouvants, il nous fait, à travers récits et légendes, un étonnant portrait de la société japonaise, saisie au plus intime de ses mœurs et de ses croyances.
Et l'on est frappé de ce que cette vision en profondeur, donnée par un observateur privilégié en même temps que par un grand écrivain, conserve, presque un siècle après, une extraordinaire vérité, confirmant ainsi que l'âme japonaise a beaucoup moins changé que la réalité matérielle du Japon ne pourrait nous le laisser croire.

Paru en mars 2023, 222 pages, 16 x 22 cm, Texte intégral
14,00 €Littérature | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-172-5
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Couverture 2869311648 Nicolas Fréret

Mémoire sur les états généraux
Un libre-penseur contre la monarchie absolue

Texte présenté et annoté par Jean-Jacques Tatin-Gourier

Soixante-quinze ans avant la Révolution française et l’ultime réunion des états généraux en mai 1789, Nicolas Fréret (1688-1749), historien des « temps reculés », rédige un Mémoire sur les états généraux, manuscrit conservé à l’Institut de France et demeuré inédit.
Embastillé à la fin du règne de Louis XIV, ce libre-penseur se veut soucieux d’échapper aux « fables » qui, selon lui, obscurcissent les origines, l’évolution et la nature même de la monarchie française.
À travers un parcours du gouvernement des rois de France, il s’attache à montrer le caractère essentiel des états généraux. De fait, si ces derniers n’ont pas cessé de ressurgir à l’initiative des peuples, les tentatives d’occultation ont été constantes de la part de souverains jaloux de leur pouvoir personnel et souvent mal conseillés.
Pour Fréret, la mise en sommeil de la réunion des états (la dernière eut lieu à Paris en 1614) révèle le triomphe d’un pouvoir arbitraire qui redoute le frein que pourrait exercer une instance ayant su s’ouvrir depuis la fin du Moyen Âge à des mutations sociales et juridiques riches d’avenir : l’essor des « communes » et la reconnaissance d’un troisième ordre, le tiers état, égal en droits avec les deux premiers ordres (le clergé et la noblesse).
Consacré à la longue histoire de la résistance de la nation française à la fiscalité royale et au despotisme, le Mémoire sur les états généraux de Nicolas Fréret marque une étape décisive dans la pensée politique du siècle des Lumières.

Paru en septembre 2021, 168 pages, 15,5 x 23 cm, bibliographie
18,00 €Histoire | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-164-0
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Couverture 286931163X Textes de Renée Fregosi, Nathalie Heinich, Virginie Tournay et Jean-Pierre Sakoun
Dessins de Xavier Gorce

Le Bêtisier du laïco-sceptique

Ce Bêtisier du laïco-sceptique est un manuel de survie laïque en temps de polémique.
Les quatre auteurs, trois chercheuses reconnues en philosophie, sociologie et sciences politiques, Renée Fregosi, Nathalie Heinich et Virginie Tournay, ainsi que le président du Comité Laïcité République, Jean-Pierre Sakoun, ont concocté avec ce livre un petit feu d’artifice qui donnera à chaque lecteur l’envie de se dire laïque.
Il aborde, sans fard et dans un esprit positif et respectueux de la liberté, les questions que se posent les Français. En sept chapitres, quarante-trois réponses courtes et teintées d’humour, il remet la laïcité à sa place, au centre de la République, et montre qu’elle est le socle de notre liberté. De l’école à l’islamisme dans toutes ses variantes et ses tentatives d’imposer la loi religieuse, de la rationalité scientifique à la fraternité des peuples, tous les sujets sont traités avec précision. On sort de ce livre rasséréné et heureux de vivre en France.
Les pingouins du célèbre dessinateur de presse Xavier Gorce qui émaillent le livre, délicieux, délirants et féroces, mettent le sourire voire le rire aux lèvres et rappellent que l’un des premiers droits de citoyens libres, c’est celui de rire et de faire rire.
Une brève bibliographie sélective et des annexes présentant les textes essentiels qui fondent la laïcité suivent le bêtisier et permettent à qui le désire d’aller plus loin et de renforcer ses connaissances.

Paru en avril 2021, 160 pages, 11,5 x 17,8 cm, illustrations, bibliographie
13,00 €Société | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-163-3
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Couverture 2869311613 Aline Girard

Enseigner le fait religieux à l'école : une erreur politique ?

Dans ce livre, Aline Girard analyse avec clarté et précision un sujet qui semblait consensuel : l’enseignement du fait religieux à l’école publique. Elle étudie les rapports commandés à ce sujet par l’Éducation nationale, dont le rapport Debray de 2002. L’enseignement du fait religieux est en effet emblématique de la réduction des ambitions de l’école et des pressions confessionnelles nationales et européennes. Il témoigne de la volonté de faire référence au sein de l’école à un autre système de valeurs, étranger à la République, sapant la rationalité au nom de la croyance et de la quête de sens spirituel.
Force est de constater que, vingt ans après son introduction, cet enseignement n’a réglé aucun des problèmes qu’il prétendait résoudre. Il a au contraire accentué la confusion entre connaissance et croyance, ainsi que l’enfermement identitaire et communautaire des élèves.
L’auteur rappelle que la société française est fondamentalement laïque et appelle à réinstituer l’école publique, creuset de la république, pour former des esprits critiques et libres, c’est-à-dire des citoyens. À cet effet, il faut remettre au cœur du dispositif la formation des enseignants et leur capacité à transmettre des savoirs constitutifs d’une culture générale humaniste et universaliste.
Ce livre s’adresse à tous les enseignants du primaire et du secondaire, aux élus, journalistes, sociologues et pédagogues et à tous les citoyens convaincus de l’urgence de reconstruire une société fraternelle et citoyenne.

Aline Girard est conservateur général honoraire des bibliothèques et secrétaire générale adjointe du Comité Laïcité République.

Paru en février 2021, 144 pages, 11,5 x 17,8 cm, bibliographie
10,00 €Société | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-161-9
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Couverture 2869311524 Jean-Yves Bosseur

Vocabulaire des arts plastiques du XXe siècle

Troisième édition

« All-over », « dripping », « mobile », « performance », « ready-made », « street art »… voici un répertoire alphabétique des termes clés se rapportant à la théorie et à la pratique des arts plastiques de ce siècle.
Des définitions, des commentaires clairs et rigoureux cernent les notions évoquées et introduisent un ensemble de citations d'artistes et de critiques choisies pour leur pertinence et leur aptitude à refléter des angles d'approche aussi diversifiés que possible. Des renvois, un index des termes et des noms propres facilitent le parcours des nouvelles conceptions esthétiques avancées par les créateurs.
Pratique et richement informé, ce Vocabulaire constitue ainsi à la fois un instrument de travail commode et une invitation à explorer, dans leurs multiples facettes, les tendances des arts plastiques de notre époque.

Paru en octobre 2018, 228 pages, 15 x 22 cm, bibliographie, index
19,50 €Beaux-arts | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-152-7
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Couverture 2869311486 Jacques Muglioni

L’École ou le loisir de penser

Préface de Catherine Kintzler

Les textes de Jacques Muglioni réunis ici témoignent du combat acharné qu’il a mené pour la défense de l’école contre les réformes successives, et parfois les ministres, qui depuis au moins 1965 la trahissent.
Pour lui, il n’y a pas d’école possible quand le monde n’est plus qu’un marché. Car l’école n’a pas pour vocation de former les élèves selon le modèle qu’impose une société, mais de les élever à hauteur d’homme. Et cela par l’instruction, c’est-à-dire par l’apprentissage du jugement, par l’étude des disciplines fondamentales selon l’ordre qui détermine en chacune l’intelligibilité de son contenu et qui est donc la seule assise possible d’une vraie pédagogie.
Ce livre formule dans la langue la plus belle une certaine idée de la pensée, dont l’exigence républicaine est inséparable, car la république a besoin de citoyens libres et éclairés. À la subordination de l’institution scolaire à l’entreprise, il oppose une conception philosophique de l’école qui est aussi au fondement de la présence d’un enseignement de la philosophie dans les lycées, reste de l’originalité de l’école française.
Jacques Muglioni (1921-1996) a été professeur de philosophie en classe terminale et en classe préparatoire, puis inspecteur général en 1963 et doyen de l’inspection générale de philosophie de 1971 à 1983. Un peu plus de vingt ans après sa disparition, ses analyses éclairent d’une vive lumière les débats actuels et montrent qu’on ne pouvait pas ignorer l’échec inévitable et aujourd’hui patent des politiques scolaires.

Paru en novembre 2017, 264 pages, 15,5 x 23 cm
23,00 €Société | Hors collection | ISBN : 978-2-86931-148-0
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